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samedi 21 décembre 2013

Alimentation(suite)

4-                     LES ALIMENTS TRADITIONNELS.

Ils sont différenciés en fonction de leur concentration énergétique :

 - Les aliments grossiers : fourrages (herbe, paille, foin), riches en cellulose,   peu énergétiques
 - Les aliments concentrés : grains de céréales, graines de légumineuses   

A-       Les aliments grossiers

    Ils sont indispensables dans le cadre d'une alimentation traditionnelle. La cellulose qu'ils renferment est une source de lest  (charge)  digestif, garantissant la poursuite du transit intestinal.
    La présence de légumineuses (trèfle, luzerne ...) augmente la richesse alimentaire en particulier la valeur protéique et la concentration de calcium.

B-      Les aliments concentrés :

      Avoine, orge, maïs sont d'excellentes sources énergétiques, de par leur richesse en glucide (amidon). Ils sont par contre pauvres en calcium et protéines, et leur excès de phosphore aggrave le déséquilibre relatif de ces deux minéraux, ce qui compromet l’élaboration du squelette.
      II convient donc de les utiliser en complément d'une ration fourragère qui apporte la cellulose nécessaire à l’hygiène digestive, voire les protéines et le calcium qui font défaut.
  Les graines de légumineuses (féverolesفول, poisجلبان), les tourteaux (résidus d'extraction de graines oléagineusesزيتي comme arachide فول السوداني, tournesolعباد الشمس, soja) constituent d'excellents compléments protéiques (poulinières, poulains).

5-                     LES ALIMENTS INDUSTRIELS.

A-      Les aliments complets

    Ils peuvent être utilisés seuls, si le pourcentage de cellulose est suffisant pour mériter l'appellation "aliment complet" : taux de cellulose >18 %.

B-    Les aliments complémentaires de fourrages

   Leur taux de cellulose est inférieur à 18 %, ils sont donc plus concentrés en énergie. II est nécessaire de compenser cette carence par du fourrage.

C-    Les compléments minéraux et vitaminiques

 Ils sont employés pour rééquilibrer une alimentation traditionnelle trop riche en céréales donc pauvre en calcium.

6-              AVANTAGES ET INCONVENIENTS.

1.      Alimentation traditionnelle.

·         Elle est appréciée par le cheval, et donc par l'homme de cheval.
·         Elle permet de subvenir à la totalité des besoins.
·         Elle est consommée lentement, elle occupe le cheval une partie de la journée.
·         Cependant, elle coûte cher, et présente des difficultés de conservation, de stockage, et de manutention .

1.      Alimentation Industrielle

·         Elle est simple et raisonnable, tant sur le plan de la qualité que pour le stockage et la distribution des rations.
·         Malheureusement, elle n'est pas toujours bien acceptée par les chevaux.
·         De plus, la durée des repas est raccourcie, et cela nuit à l'hygiène de vie du cheval.
·         Il faut donc donner un apport en fourrages si on utilise l'alimentation industrielle.

I-                    Elaboration de la ration.

  1. Le premier paramètre dont on tient compte est l'énergie.

  La référence est un système d'unité de valeur énergétique : Unités Fourragères Cheval (UFC). On à défini l’orge comme unité de référence.
1 kg d'orge apporte 1 UFC
La valeur énergétique de l'orge (sous entendu d'un kg) est de 1 UFC

  II s'agit d'une unité arbitraire qui permet de comparer entre eux, au même titre que les calories, les différents aliments et d'exprimer les besoins du cheval.

Besoin / jour = 2 UFC + O, 5/100Kg + 1 à 2 UFC/ heure de travail

   Les besoins varient donc suivant la morphologie du sujet, son travail, mais également son état de santé (gestation, reproduction, etc...), son âge, la saison etc...

Valeur énergétique moyenne de divers aliments :
-          Foin de prairie : 0,45 UFC/Kg                     -   Foin: 0,45 UFC/Kg
-          Paille : 0,25 UFC/Kg                                   -   Avoine : 0,85 UFC/Kg
-          Orge :  1,00 UFC/Kg                                   - Granulés ordinaires : 0,60 â 0,70 UFC/Kg
-           Mais : 1,14 UFC/Kg                                  -  Granulés sport : 0,80 à 0,90 UFC/Kg.

     En ce qui concerne les fourrages, de litière ou destinés à l'alimentation, la valeur énergétique ne sont jamais très précis car elle dépend des conditions dans lesquelles le végétal a poussé.
    Ce n'est pas le cas pour les aliments industriels où tout l'art de la fabrication consiste à produire un produit dont les caractéristiques soient constantes: la V.E sera donc, en principe, constante.
    Conséquence pratique: si la  V E d'une paille est de 0,25 UFC, on peut en déduire qu'il faudra 4 kg de paille pour apporter la même quantité d'énergie qu'un kilo d'orge.

  1. Le deuxième paramètre dont on tient compte est la valeur azotée des aliments,

    Qui permet d'évaluer de façon précise l'apport en acides aminés par les aliments et donc par la même les possibilités de production de protéines par l'organisme (les acides aminés sont les maillons de base des protéines). Ce paramètre est exprimé en Matière Azotée Digestible chez le Cheval (MADC) et se mesure en gramme par kg d'aliment.

  1. Enfin, les autres paramètres pris en compte sont les minéraux, les vitamines et l'eau qui sont des constituants de base du rationnement.

II-                Quantités d'aliments à donner -modalités d'administration-

Du fait de la constitution et du fonctionnement de son tube digestif. On est amené à répartir les repas du cheval de la manière suivant :



Aliments traditionnels
Aliment complet
Foin
5 kg

Matin (1/4)
Avoine
2 à 3 litres (aplatie)
1 kg
Midi (1/4)
Avoine 
2 à 3 litres (aplatie)
2kg
Soir (1/2)
Avoine 
4 à 6 litres (aplatie)
3kg

TOTAL
Avoine
4 à 6 kg (soit 8 à 1 2 litres)
6kg
Foin
5 kg


    Ces quantités conviennent à un cheval de 500  kg, fournissant un travail moyen (2 à 3 heures d'instruction par jour) ; il s'y ajoute une quantité non négligeable de paille de litière (4 à 6 kg consommés par jour), c'est pourquoi celle-ci doit être abondante : 10 à 12 kg pour une stalle et 20 kg pour un box.

     L'avoine est très déséquilibrée en sels minéraux, vitamines et oligo-éléments; il faut donc ajouter systématiquement un complément minéral vitaminé du commerce, de qualité reconnue et suivie, en poudre, granulés ou liquide.
    L'alimentation en granulés, ou en floconnés + granulés complémentaires, est conçue de telle sort qu'elle soit équilibrée.
    En général, donner de 6 à 9 kg de cet aliment, en fonction du travail demandé.
    Lorsque la litière est composée de paille, le foin est inutile.
    Lorsque la litière est faite du mélange de tourbes et copeaux de bois, ajouter 3 à 4 kg d'un bon foin.

Les grains sont distribués :
·         Entiers: avoine noire
·         Aplatis: avoine, ou surtout orge.
·         Concassés (écrasés) : maïs (avec trempageمبلل ou non)
·         Gonflés (dilatées) : en les faisant mouiller le matin pour le soir dans de l'eau froide ou mieux, tiède.
·         Germés : trempage prolongé en atmosphère chaude, jusqu'à l'apparition du germe.
·         Cuits : dans de l'eau salée à 10 grammes par litre
·           En mashes : mélange de grains cuits, auquel on ajoute, après cuisson du son (نخالة) comme liant et éventuellement une pincée قبضة en sulfate  de soude (de sodium).

                         Remarque :

1) Ne pas oublier que le cheval est un herbivore, qui a besoin de reposer son tube digestif périodiquement, comme tout son organisme: le pâturage et son herbe verte sont là pour cela;   le cheval aime,   après accoutumance (action de s’habituer), les fruits, les racines et tubercules, cuits ou crus, qui sont juteux (qui produit beaucoup de jus) et sucrés (pommes, carottes, artichauts...).

2) Les modifications de la ration doivent précéder les modifications du travail d'au moins 24 heures; lorsque le cheval ne travaille pas un jour de la semaine, diminuer sa ration d'environ la moitié 24 heures avant, au besoin en remplaçant son repas du soir par un bon mash (plat de légumes, de fruits crus, cuits ou écrasées).
s.

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