4-
LES ALIMENTS TRADITIONNELS.
Ils sont différenciés en fonction
de leur concentration énergétique :
- Les aliments grossiers : fourrages (herbe,
paille, foin), riches en cellulose, peu
énergétiques
- Les aliments concentrés : grains de céréales, graines de légumineuses
A-
Les aliments grossiers
Ils sont indispensables dans le cadre d'une
alimentation traditionnelle.
La cellulose qu'ils renferment est une source de lest (charge) digestif, garantissant la poursuite du transit
intestinal.
La présence de légumineuses (trèfle, luzerne
...) augmente la richesse alimentaire en particulier la valeur protéique et la
concentration de calcium.
B-
Les aliments
concentrés :
Avoine,
orge, maïs sont d'excellentes sources énergétiques, de par leur richesse en
glucide (amidon). Ils sont par contre pauvres en calcium et protéines, et leur
excès de phosphore aggrave le déséquilibre relatif de ces deux minéraux, ce qui
compromet l’élaboration du squelette.
II convient donc de les utiliser en complément
d'une ration fourragère qui apporte la cellulose nécessaire à l’hygiène
digestive, voire les protéines et le calcium qui font défaut.
Les graines de légumineuses (féverolesفول, poisجلبان), les tourteaux (résidus d'extraction de
graines oléagineusesزيتي comme arachide فول السوداني,
tournesolعباد الشمس, soja) constituent d'excellents compléments protéiques
(poulinières, poulains).
5-
LES
ALIMENTS INDUSTRIELS.
A-
Les aliments complets
Ils peuvent être utilisés seuls, si le
pourcentage de cellulose est suffisant pour mériter l'appellation "aliment
complet" : taux de cellulose >18 %.
B-
Les aliments
complémentaires de fourrages
Leur taux de cellulose est inférieur à 18 %, ils sont donc plus
concentrés en énergie. II est nécessaire de compenser cette carence par du
fourrage.
C-
Les compléments minéraux et
vitaminiques
Ils sont employés pour rééquilibrer une
alimentation traditionnelle trop riche en céréales donc pauvre en calcium.
6-
AVANTAGES ET INCONVENIENTS.
1.
Alimentation traditionnelle.
·
Elle est appréciée par le
cheval, et donc par l'homme de cheval.
·
Elle permet de subvenir à
la totalité des besoins.
·
Elle est consommée
lentement, elle occupe le cheval une partie de la journée.
·
Cependant, elle coûte cher,
et présente des difficultés de conservation, de stockage, et de manutention .
1.
Alimentation Industrielle
·
Elle est simple et raisonnable,
tant sur le plan de la qualité que pour le stockage et la distribution des
rations.
·
Malheureusement, elle n'est
pas toujours bien acceptée par les chevaux.
·
De plus, la durée des repas
est raccourcie, et cela nuit à l'hygiène de vie du cheval.
·
Il faut donc donner un
apport en fourrages si on utilise l'alimentation industrielle.
I-
Elaboration de la ration.
- Le premier paramètre dont on tient compte
est l'énergie.
La référence est un système d'unité de valeur énergétique : Unités
Fourragères Cheval (UFC). On à défini l’orge comme unité de référence.
1
kg d'orge apporte 1 UFC
Où
La
valeur énergétique de l'orge (sous entendu d'un kg) est de 1 UFC
II s'agit d'une unité arbitraire qui permet de comparer entre eux, au
même titre que les calories, les différents aliments et d'exprimer les besoins
du cheval.
Besoin / jour
= 2 UFC + O, 5/100Kg + 1 à 2 UFC/ heure de travail
Les besoins varient donc suivant la morphologie du sujet, son travail,
mais également son état de santé (gestation, reproduction, etc...), son âge, la
saison etc...
Valeur énergétique moyenne de
divers aliments :
-
Foin de prairie : 0,45 UFC/Kg - Foin: 0,45 UFC/Kg
-
Paille : 0,25 UFC/Kg - Avoine : 0,85 UFC/Kg
-
Orge : 1,00 UFC/Kg - Granulés
ordinaires : 0,60 â 0,70 UFC/Kg
-
Mais :
1,14 UFC/Kg - Granulés
sport : 0,80 à 0,90 UFC/Kg.
En ce qui concerne les fourrages, de
litière ou destinés à l'alimentation, la valeur énergétique ne sont jamais très
précis car elle dépend des conditions dans lesquelles le végétal a poussé.
Ce n'est pas le cas pour les aliments
industriels où tout l'art de la fabrication consiste à produire un produit dont
les caractéristiques soient constantes: la V.E sera donc, en principe, constante.
Conséquence pratique: si la V E
d'une paille est de 0,25 UFC, on peut en déduire qu'il faudra 4 kg de paille pour apporter
la même quantité d'énergie qu'un kilo d'orge.
- Le deuxième paramètre dont on tient compte
est la valeur azotée des aliments,
Qui permet d'évaluer de façon précise
l'apport en acides aminés par les aliments et donc par la même les possibilités
de production de protéines par l'organisme (les acides aminés sont les maillons
de base des protéines). Ce paramètre est exprimé en Matière Azotée Digestible
chez le Cheval (MADC) et se mesure en gramme par kg d'aliment.
- Enfin, les autres paramètres pris en compte sont les minéraux, les vitamines et l'eau qui sont des constituants de base du rationnement.
II-
Quantités d'aliments à
donner -modalités d'administration-
Du
fait de la constitution et du fonctionnement de son tube digestif. On est amené à répartir les repas du cheval de
la manière suivant :
|
Aliments
traditionnels
|
Aliment complet
|
|
Foin
|
|
|
|
Matin
(1/4)
|
Avoine
|
2 à
|
|
Midi
(1/4)
|
Avoine
|
2 à
|
2kg
|
Soir
(1/2)
|
Avoine
|
4 à
|
3kg
|
|
|||
TOTAL
|
Avoine
|
4 à
|
6kg
|
Foin
|
|
Ces quantités
conviennent à un cheval de 500 kg,
fournissant un travail moyen (2 à 3 heures d'instruction par jour) ; il
s'y ajoute une quantité non négligeable de paille de litière (4 à 6 kg consommés par jour), c'est
pourquoi celle-ci doit être abondante : 10 à 12 kg pour une stalle et 20 kg pour un box.
L'avoine est
très déséquilibrée en sels minéraux, vitamines et oligo-éléments; il faut donc
ajouter systématiquement un complément minéral vitaminé du commerce, de qualité
reconnue et suivie, en poudre, granulés ou liquide.
L'alimentation en granulés, ou en floconnés
+ granulés complémentaires, est conçue de telle sort qu'elle soit équilibrée.
En général, donner de 6 à 9 kg de cet aliment, en
fonction du travail demandé.
Lorsque la litière est composée de paille,
le foin est inutile.
Lorsque la litière est faite du mélange de
tourbes et copeaux de bois, ajouter 3 à 4 kg d'un bon foin.
Les grains sont distribués :
·
Entiers: avoine noire
·
Aplatis: avoine, ou surtout
orge.
·
Concassés (écrasés) : maïs (avec trempageمبلل ou non)
·
Gonflés (dilatées) : en les
faisant mouiller le matin pour le soir dans de l'eau froide ou mieux, tiède.
·
Germés :
trempage prolongé en atmosphère chaude, jusqu'à l'apparition du germe.
·
Cuits : dans de l'eau salée
à 10 grammes
par litre
·
En mashes : mélange de
grains cuits, auquel on ajoute, après cuisson du son (نخالة) comme liant
et éventuellement une pincée قبضة en
sulfate de soude (de
sodium).
Remarque :
1) Ne pas oublier que le cheval est un herbivore, qui a
besoin de reposer son tube digestif périodiquement, comme tout son organisme:
le pâturage et son herbe verte sont là pour cela; le cheval aime, après accoutumance (action de
s’habituer), les fruits, les racines et tubercules,
cuits ou crus, qui sont juteux (qui produit beaucoup de jus) et sucrés (pommes,
carottes, artichauts...).
2)
Les modifications de la ration doivent précéder les modifications du travail
d'au moins 24 heures; lorsque le cheval ne
travaille pas un jour de la semaine, diminuer sa ration d'environ la moitié 24
heures avant, au besoin en remplaçant son repas du soir par un bon mash
(plat de légumes, de fruits crus, cuits ou écrasées).
s.
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