1-
LES BESOINS NUTRITIONNELS
DES CHEVAUX.
L'alimentation permet au cheval de satisfaire les divers besoins de son
organisme. Ces besoins comprennent schématiquement :
·
les besoins d'entretien :
liés aux dépenses de la vie des animaux dans les conditions normales d'élevage,
sans variation de poids.
·
les besoins de travail :
qui correspondent aux besoins permettant à l'animal d'effectuer le travail,
notamment musculaire, qui lui est demandé.
·
les besoins de
croissance, ceux d’un cheval, jusqu'à 3 à 4 ans.
·
les besoins de reproduction,
comprennent :
- les besoins de gestation (quand la jument est pleine)
- les besoins de production laitière (en période de lactation).
- les besoins d’étalon pendant la période de monte.
En particulier, les
besoins d’entretien varient en fonction de l'individu, des saisons (à cause du
froid par exemple) et certaines circonstances physiologiques (maladie; mues).
L’alimentation obéit à certaines règles, qui
tiennent en compte d'une part à l'anatomie et au fonctionnement du tube
digestif et d'autre part aux aliments eux-mêmes.
Ces
besoins sont de plusieurs natures:
- l'énergie: c'est le carburant
nécessaire à toute cellule pour vivre. Elle est fournie essentiellement par les
glucides, ou sucres, et par les lipides, ou graisses.
-
les matières azotées: ce sont les constituants nécessaires à
la synthèse des protéines permettant la construction de l'organisme ou son
fonctionnement.
- les minéraux: qui participent
au fonctionnement de l'organisme ou à sa constitution.
-
les vitamines: que l'organisme ne sait pas synthétiser et qui
doivent donc être apportées dans l'alimentation; elles sont nécessaires au
fonctionnement cellulaire.
-l'eau:
qui représente 60 à 70% de la masse corporelle. Elle intervient partout
dans l'organisme, à tous les niveaux et est indispensable à la vie. C'est
l'élément dont l'absence se fait sentir le plus rapidement.
2-
REGLES TENANT A L'ANATOMIE ET AU
FONCTIONNEMENT.
1.
l'estomac.
Le cheval est un herbivore non ruminant (monogastrique),
la capacité de l'estomac est faible (12 à 20 litres ) et les
aliments y séjournent peu de temps (30 minutes environ), pour éviter les
surcharges, il faut multiplier les repas: de 3 à 5 par jour.
2.
L'intestin.
L'intestin est grêle est très long
(16 à 24 mètres) et la digestion y dure 2 heures environ, en fonction des
aliments. Cette digestion est intense.
Le gros intestin est
très volumineux (180 à 220
litres ) et ladigestion
est longue à ce niveau. Elle permet la digestion des parois des cellules
végétales et la production d'énergie à partir de ces constituants de la ration.
La part de l'énergie produite à ce niveau peut atteindre les deux tiers de
l'énergie produite par l'ensemble de la digestion, lorsque le régime
alimentaire est très riche en fourrage.
L'intestin
du cheval est fragile; il faut savoir que l'activité intense qui y règne
lors de la digestion peut être perturbée par des causes très diverses :
·
Aliments de mauvaise
qualité.
·
Irrégularités dans la
distribution des repas.
·
Modifications du régime.
·
Insuffisance du travail.
Les troubles
qui en résultent se manifestent par des phénomènes douloureux appelés coliques
qui nécessitent une intervention immédiate du vétérinaire.
3-
REGLES TENANT AUX ALIMENTS.
a)
Les foins.
Ce sont des
herbes conservées par dessiccation ; rechercher toujours la meilleure
qualité :
·
Le foin de pré, dit
«naturel», à prédominance de graminées, doit
être bien récolté, très odorant et non avarié (pourri), ce qui risque
d'entraîner des coliques. Il est alors facile à conserver.
·
Le foin artificiel: sainfoin, trèfle (peu
recommandable) et surtout luzerne برسيم : légumineuses riches
en éléments nutritifs, difficiles à bien conserver : odeur plus forte, moins
agréable.
Les facultés de bonne conservation des foins naturels de pré et
la richesse alimentaire des foins artificiels font que l'on recherche le
mélange des deux, dit «foins luzernes ».
Un bon foin doit être
sec, craquant, odorant, non poussiéreux ni surtout moisi متعفن, d'une couleur
verte variable,
mais franche.
b)
Les grains.
Traditionnellement, on considère l’avoine
(خرطال) comme l'aliment énergétique de base pour le cheval. Qu'elle soit noire,
grise ou blanche, elle doit être brillante, couler facilement dans la
main, sentir bon, ne pas être poussiéreuse ni souillée de matières étrangères, et
peser entre 500 et 560
grammes par litre (environ 2 litres pour 1 kilo).
Si ces avoines ont de bonnes qualités
énergétiques, elles sont déséquilibrées dans leur composition, en sels
minéraux, en vitamines et en oligo-éléments.
Le mélange des
grains: avoine, orge (شعير), maïs (درة) est préférable, les grains s'équilibrant entre
eux.
Mais l'orge doit être aplatie (trop dure) et le maïs concassé (écrasé)
c)
les pailles.
On les utilise surtout pour la litière, le
cheval en consomme plus ou moins, et la
valeur alimentaire de la paille est faible.
Le cheval y
trouve, en triant les morceaux, une occupation dan la journée. Seul
pratiquement, la paille de blé est utilisée.
La
paille d'avoine, plus nutritive, est peu répandue.
La paille d'orge est à exclure (piquants
des grains).
Les méthodes de culture et de récolte
moderne diminuent considérablement la qualité de la paille et la rendent même
nocive (herbicides et pesticides).
La litière, peut 'être composée
d'un mélange de tourbe et de copeaux de bois نجارة.
d)
Les aliments complets
industriels.
Dans les conditions actuelles de
l'agriculture, il est difficile de se fournir un foin et des grains de qualité
pour l'alimentation du cheval, en
restant dans un budget raisonnable.
Les aliments complets industriels
(qu'ils soient granulés, floconnés ou
expansés), sont
convenables à l'emploi suivis toute l'année ; en raison leur qualité et
leur équilibre,
Ils sont le base alimentaire pour tous les
chevaux : suffisante pour les chevaux d'instruction, complétée par des
grains et du foin pour les chevaux de compétition.
Ils sont déshydratés et nécessitent que le cheval puisse s'abreuver à
volonté.
e)
Les condiments.
Ce sont
des sels minéraux présentés, soit sous
forme de pierres à lécher, soit
sous forme de poudre à mélanger à la ration.
f)
Autres denrées (ne
pouvant constituer un aliment principal).
·
Le son possède des
propriétés adoucissantes qui facilitent la digestion (transit
intestinale). On le donne humidifié: son frisé; ou délayé (dilué) : barbotage.
·
La graine de lin à des propriétés
laxatives : règle le transit intestinal (dû à ses mucilages).
Elle contient en
outre des protéines soufrées. Utiles à la protection et à la production des
poils et de la corne.
·
Les tourteaux sont
des aliments complémentaires riches en graisse.
g)
L'eau
est absolument indispensable:
Le cheval doit pouvoir
boire jusqu’à satisfaction et a volonté, une eau claire, propre, à une
température moyenne : L'abreuvoir automatique répond à tous les besoins.
Il faut s'assurer quotidiennement de son
bon fonctionnement et de sa propreté.
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