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jeudi 12 décembre 2013

CONTENTION

CONTENTION

INTRODUCTION

  Plusieurs d’actes peuvent désormais être réalisés sur l’animal à la faveur d’une tranquillisation, sédation ou neuroleptanalgésie adaptée aux objectifs du praticien. La seule contention physique traditionnelle se voit alors parfois doublée d’une contention chimique performante qui autorise la réalisation d’actes de plus en plus complexes et majeurs tels que les chirurgies debout (myectomie, névrectomie, fracture de métacarpien rudimentaire, ovariectomie...).
   Ainsi la tranquillisation n’est pas un acte totalement anodin : la méthode doit être adaptée au mieux en fonction de certains critères (efficacité,  durée et d’effets secondaires), afin d’éviter les d’accidents.




         I- CONTENTION PHYSIQUE:
                                                           1.Attache:
            L’attache du cheval peut être réalisée à l’extérieur ou dans un box, à une longe ou à 2 longes.
         Les nœuds doivent être faciles et rapides à défaire en cas de problème.
         Lors d’intervention, le cheval ne doit pas être coincé contre un mur.
         L’attache du cheval doit être associée à la présence d’un aide à la tête de l’animal.

                         2.Travail et barre de contention:
                La limitation de l’espace autour du cheval est une contention simple qui diminue ses mouvements et potentialise la neuroleptanalgésie.
         Il faut veiller au bon positionnement du cheval dans le travail et prévenir certains types d’accidents : chute au sol, dépression respiratoire par compression de la trachée, risque de saut ou de retournement.

                          3.Tord-nez:
                      L’utilisation du tord-nez est courante et efficace pour le maintien du cheval en place.           Utilisé lorsqu’une neuroleptanalgésie est installée, le tord-nez est en général bien supporté et potentialise la sédation.
                       Certaines manifestations d’excitation peuvent se produire. Dans ces cas-là, l’usage du tord-nez est à éviter, voire à proscrire
     Autant que possible, L’approche de l’animal doit se faire par l’encolure et la main aborde successivement la joue puis la commissure des lèvres pour atteindre enfin les naseaux
                   Cette pratique est parfois impossible sur certains chevaux et la pose du tord-nez peut alors être réalisée à la lèvre inférieure ou à l’oreille.

                  4.Moyens complémentaires:

 Boucher les oreilles, cacher les yeux, prendre un pli de peau à l’encolure ou faire tenir un membre, sont autant de moyens parfois  utiles.
                       Chez le poulain, la contention debout s’exerce en maintenant l’animal « tête et queue » c’est à dire en passant le bras sous l’encolure et en maintenant la queue relevée sur le dos.


                       II- CONTENTION CHIMIQUE:
          Règles à respecter
·         Quelques règles générales sont à respecter pour la réalisation d’une contention chimique dans les meilleures conditions :
       Connaissance pharmacologique des produits utilisés,
Précaution à la mobilisation des chevaux sédatés,
Prudence vis à vis de réactions paradoxales (de surprise ou non),
éviter les transports longs en camion dans l’heure qui suit,
Pas de diète stricte (sauf morphine) mais surveillance dans les trois heures,
Délai d’élimination de 72 heures minimum (7 jours optimum).
En pratique, le patient doit être examiné. Il faut ensuite se concentrer sur l’abord de l’animal et favoriser les anesthésies locales pour éviter les excès de sédation parfois risqués.
II faut rester conscient des risques inhérents à la contention chimique et toujours garder à l’esprit qu’elle ne doit pas être incompatible avec une anesthésie générale éventuelle.

               1. Tranquillisation, sédation et neuroleptanalgésie:
Tranquillisation : 
 état de calme et de tranquillité ainsi qu’une relaxation et une indifférence de l’animal aux stimuli extérieurs.
Administration d’un neuroleptique de la famille des phénothiazines dont la molécule la         plus utilisée est l’acépromazine (Vétranquil ND, CalmivetND). Une injection d’acépromazine à la posologie de 0,02 mg/kg IV ou 0,05 mg/kg 1M est suffisante  
Des doses plus importantes que celles données ici augmentent le risque de paralysie de pénis et de priapisme sur les hongres et les étalons.


 Sédation:
Sédation : dépression du système nerveux central (SNC). Le patient reste éveillé mais calme.
Utilise les dérivés de la thiazine (alpha2 agonistes) que sont la xylazine, la détomidine et la romifidine (Rompun ND, Domosedan ND, et Sédivet ND).
Ces molécules provoquent une perte de vigilance, une myorelaxation ainsi qu’une ataxie. Elles sont enfin de bons analgésiques.
L’administration préalable ou conjointe d’acépromazine avec les alpha2 agonistes potentialise et prolonge même la durée de sédation et d’analgésie procurée.

 Neuroleptanalgésie:

La Neuroleptanalgésie est la combinaison l’hypnose (endormissement induit) et de l’analgésie (perte de la sensibilité à la douleur).
Obtenue par association d’un neuroleptique (acépromazine) et/ou sédatif (agoniste) avec un analgésique opiacé (type morphinique en général).
De nombreux mélanges sont possibles avec ou sans utilisation préalable ou conjointe d’acépromazine.
II-2. Indications et contre-indications
 a- En fonction de l’acte
 b- En fonction du patient
 c- En fonction de l’environnement
a- En fonction de l’acte
Réalisation d’actes divers : transport du cheval, maréchalerie, soins dentaires, traitements médicaux (analgésie, drainage des poches gutturales, infiltration) ou encore une chirurgie debout (en association avec des morphiniques et/ou une anesthésie locale).
Réalisation d’examens complémentaires ( palpation transrectale, endoscopie,  radiographie ou échographie).

Selon le caractère initial de l’animal, les posologies peuvent être augmentées pour l’obtention d’un effet efficace.
 b- En fonction du patient

Chez un cheval dont l’encolure est cylindrique et/ou contractée : risque d’injection intra artérielle à l’origine de réactions paradoxales.
Le stress, le choc, l’âge et la condition physique du patient sont autant de critères à prendre en considération lors de tranquillisation (intérêt de l’évaluation clinique).
En cas de choc et d’hypotension, l’acépromazine devra être évitée et la neuroleptanalgésie   devra être la plus faible possible.
Par sécurité, la sédation d’un animal présentant une obstruction importante des premières voies respiratoires (oedème pharyngé par exemple) devra être réalisée après une trachéotomie initiale.
·         .
 c- En fonction de l’environnement
L’évaluation de l’environnement est toujours très importante lors de la mise en oeuvre d’une tranquillisation.
En pratique,  chez un cheval, le box reste l’endroit le plus sûr pour une tranquillisation courante. Les endroits exposés aux bruits, la présence de beaucoup de personnes, sont à éviter.
II-3. Echecs, accidents, complications.
Les accidents et complications sont rares mais souvent sévères et graves lorsqu’ils se produisent.
Il est donc indispensable de connaître ces accidents, afin de pouvoir agir au plus vite en cas de besoin : arrêt cardiaque, collapsus, dépression respiratoire, spasme laryngé.
Etant donné le large échantillonnage des produits utilisables, et la connaissance de plus en plus précise de leur activité pharmacologique, la meilleure tranquillisation n’est plus « celle que l’on connaît le mieux » mais devient celle qui est la plus adaptée à la situation.
Elle doit prendre en compte le patient, l’acte, l’environnement et doit intégrer un bon sens clinique  et des connaissances minimales en physiologie et en pharmacologie.
Ainsi la tranquillisation  n’est plus un geste de routine mais un véritable acte médical de ne faut pas négliger les suites.














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